CANTO POR EL QUE VIVEN LOS DIFUNTOS: SOEUR MARIE KEYROUZ (II)
Et ces théologiens savent donc
Que Dieu s'approche d'eux,
Nuit et jour; qu'il se glisse dans leurs prunelles
Quand ils ouvrent les yeux. Ils se convaiquent
Qu'il veut leurs souvenirs,
Leur joie,
Qu'il veut les dépouiller de même leur mort.
Et toute leur pensée, toute leur vie,
c'est de le repousser, c'est de dire non
Aux mains immenses.
"Éloigne-toi, crient-ils,
Éloigne-toi dans les arbres,
Éloigne-toi dans le souffle du vent qui erre,
Éloigne-toi dans le bleu et dans l'ocre rouge,
Éloigne-toi dans le saveur des fruits,
Éloigne-toi
Dans même l'agneau du sacrifice"
Et ils voin sous les arbres,
Ils agitent des banderoles de couleur:
"Allons, éloinge-toi, crient ils,
Allons, lève-toi, pars
Tu es la bête furtive au coeur maçonne de nuit.
Lâche le main que tu prends,
Elle a peur.
Trébuche, relève-toi,
Cours, enfant nu que l'on accable de pierres"
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